3ème conférence territoriale (confinée)

Economie circulaire et Ecoparc de Damazan : quelles avancées 2 ans après l’adoption de la feuille de route par ValOrizon ?


En 2017, ValOrizon s’est engagé dans une démarche territoriale pionnière d’économie circulaire à l’échelle du Lot-et-Garonne. Grâce à plusieurs ateliers de concertation réunissant différents acteurs locaux, une feuille de route opérationnelle dédiée à l’économie circulaire et la croissance verte a été définie en 2018.


Elle se compose de 3 grands axes :

1. Prévenir et réduire la production de déchets

2. Faire émerger des activités économiques sur l'écoparc

3. Améliorer les performances de collecte de déchets en Lot-et-Garonne


Depuis 2 ans, les équipes de ValOrizon et leurs partenaires ont travaillé à la mise en œuvre concrète de l’ensemble des actions pour répondre aux objectifs fixés et ils se réunissent une fois par an lors d’une conférence territoriale qui permet de faire un point d’étape.


Crise sanitaire oblige, la conférence territoriale de 2020  n'a pas pu se tenir sous la forme habituelle. Pour autant, les avancées de la feuille de route et le développement de l’écoparc dédié à l’économie circulaire arrivent à une période charnière. En effet, les 1ers projets de réemploi, recyclage et de sensibilisation sont en cours d’installation et les créations d’emplois ont démarré.


Pour rappel, le projet d’écoparc est au cœur de la stratégie de réduction des déchets portée par ValOrizon. Il doit servir à la fois de lieu de sensibilisation et de démonstration, mais aussi d’outil industriel permettant l’émergence d’activités économique de réemploi et de recyclage qui participeront à la réduction des déchets du département. Développés sur une ancienne friche industrielle, ces projets permettent à la fois de relocaliser de l’emploi et de diminuer l’impact environnemental de notre société. Ils répondent ainsi totalement aux enjeux  environnementaux d’une relance économique post covid-19.


Une communication était donc essentielle, elle s'est faite, mais différemment. Un dossier décrivant l’avancée de chaque axe a été remis aux représentants de la presse locale, invités mardi 26 mai, en présence de Michel Masset, Maire de Damazan, à rencontrer les porteurs de projets déjà installés ou en cours d’installation sur l’écoparc.

 

Mardi 26 mai, les responsables de certaines entreprises déjà implantées sur le site ont présenté leur activité :

 

  • Henri Guitard, co-directeur d’Archi’mède qui a installé son centre départemental de destruction d’archives en novembre 2019
  • Alexandre Chaineux, directeur d’Ecoréso autonomie 47 qui développe depuis décembre 2019 le réemploi d’aides techniques médicales
  • Clémence Jouvelet, Chargée de mission d’ATIS qui a installé un incubateur départemental Economie sociale et solidaire en mars 2020


D’autres entreprises sont installées sur le site comme Véolia, la SEML du Confluent ou encore la SATAR.

 

Et les responsables de projets en cours d’implantation ont également présenté leur projet :

 

  • Thierry Perez, fondateur de Valoregen, projet majeur d’implantation d’une usine de recyclage de films plastiques (ouverture mai 2021)
  • Jacques Bilirit, Président de ValOrizon qui présentera le projet de centre de tri des emballages ménagers (ouverture prévue fin 2022)

Axe 1. Prévenir et réduire la production de déchets

Définir un programme local de prévention des déchets (PLPDMA)

La prévention des déchets, et plus généralement l’économie des ressources, est au cœur de toute stratégie d’économie circulaire. La mise en œuvre d’un PLPDMA est un prélude et constitue le socle indispensable à toute démarche territoriale d’économie circulaire. C’est un des axes majeurs pour atteindre les objectifs de réduction des déchets ménagers et assimilés et d’amélioration de la valorisation fixés par la loi de transition énergétique pour une croissance verte.


Après avoir élaboré et porté de 2012 à 2017 le premier Programme Local de Prévention pour tout le département, ValOrizon a proposé aux collectivités adhérentes et à l’Agglomération d’Agen de poursuivre son engagement en portant ce nouveau programme. Neuf collectivités du Lot-et-Garonne ont ainsi délibéré pour confier au Syndicat le pilotage.


Un travail est mené avec les collectivités afin de les accompagner dans la définition de leur programme d’actions qui sera spécifique à chaque territoire.

L’organisation de la co-construction du programme de prévention a dû évoluer en cours d’élaboration afin de s’adapter aux contraintes liées à la crise sanitaire mais l’objectif d’une adoption du programme par le comité syndical en février 2021 est à l’heure actuelle toujours maintenu.

 Développer un outil pédagogique et culturel complet adapté aux différents publics

Le développement d’un tel parcours pédagogique se fera sur plusieurs années et comportera plusieurs volets.

Ce sentier pédagogique se compose aujourd'hui :

D'un sentier biodiversité en partenariat avec le Conservatoire des Espaces Naturels de Nouvelle Aquitaine qui permet de mettre en valeur les différents milieux et espèces animales et végétales présents sur le site et d’ouvrir une réflexion sur la préservation voire le développement de la biodiversité dans une zone industrielle. 


De 5 ruches de l'Abeille Gasconne installées par l’association l’Abeille Gasconne en partenariat avec le département qui sont gérées par un apiculteur local. C’est l’occasion de sensibiliser à la pollinisation, à l’importance des abeilles et leur fonctionnement.


D’une plateforme pédagogique de compostage pour gérer les restes des repas et des pauses cafés des salariés présents sur l’écoparc (une vingtaine de personnes aujourd’hui).

Cette plateforme est également un lieu pédagogique de démonstration qui sensibilise à la méthode de compostage (comment réaliser un bon compost) et aux enjeux de la réduction des déchets.


D’un lieu démonstrateur d'une gestion différentiée des espaces verts

  1. Afin de respecter la biodiversité présente sur le site et favoriser son développement, ValOrizon a opté pour une gestion différenciée de près de 10 hectares d’espaces présents sur l’écoparc.
    La définition de cette gestion différenciée a été accompagnée par le « Conservatoire des Espaces Naturels de Nouvelle Aquitaine » (CENA) présent sur l’écoparc.


  1. Développement de l’éco-pâturage : installation de 10 moutons landais pour laisser la place à la biodiversité végétale et animale (race de conservation locale) en collaboration avec le « Conservatoire des Races d’Aquitaine » sur 1,5 hectare comprenant une zone de prairie et une zone de lisière de forêt.


Depuis le mois de janvier 2020, des visites du parcours pédagogique prises en charge par ValOrizon sont assurées par l’association SEPANLOG et le CPIE47, ces visites sont proposées gratuitement aux établissements scolaires du Lot-et-Garonne.

Accueillir des cycles de formation autour de la prévention

Au Lycée des métiers Porte du Lot à Clairac

Un nouveau module d’enseignement a été proposé à la rentrée de septembre 2019 aux étudiants des BAC professionnels BTP et Industries. Ce module d’enseignement dédié au recyclage des matériaux a été créé suite à une demande d’entreprises locales de gestion des déchets professionnels, relayée par le Cluster Économie Circulaire et transition énergétique.

Un partenariat entre le lycée et l’INSPE (Institut National Supérieur du Professorat et de l’Education) a permis de construire des interventions sur l’année.

Il ressort d’ores et déjà de l’évaluation qu'il serait opportun de concevoir des interventions en formation continue directement auprès des enseignants avec comme projet l’engagement de l’établissement dans la démarche de labellisation E3D.


Mise à disposition d’un outil « Valopéda »

ValOrizon a accueilli des étudiantes de l’INSPE pour créer des scénarios pédagogiques à destination du public scolaire. L’objectif étant de mettre à disposition des enseignants, des animateurs, des familles… des ressources pédagogiques pour sensibiliser les générations futures aux enjeux de l’économie circulaire. Après un benchmarking (référenciation) sur les dispositifs d’éducation-formation à l’échelle francophone réalisé par les étudiantes, une plateforme en ligne a été créée recensant un ensemble de ressources pédagogiques classées par thème, par activité, par type d’outil et par cycle.


Retrouvez la plateforme ici

Faire émerger des activités économiques sur l’écoparc

Economie sociale et solidaire

Incubateur ESS

Le Lot-et-Garonne présente des besoins territoriaux spécifiques nécessitant l’adaptation des réponses apportées, ainsi que de nouvelles solutions. Le déficit d’accompagnement est réel, de l’émergence de l’idée à la création d’entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS), alors qu’une dynamique locale de filières est favorable aux projets d’ESS, notamment dans l’économie circulaire.

Après une année d’échanges et de rencontres avec ValOrizon, l’association ATIS a proposé la création d’une offre complète d’accompagnement à l’émergence de projets et d’entreprises dans l’économie sociale et solidaire en Lot-et-Garonne. Avec une attention particulière portée pour favoriser l’émergence de projets dans le champ de l’insertion par l’activité économique et de l’économie circulaire.

Les objectifs principaux du projet sont :

  • Susciter la création d’entreprises et d’activités d’utilité sociale
  • Développer l’envie d’entreprendre
  • Contribuer à résoudre des problématiques sociales et environnementales
  • Mailler les acteurs et les dispositifs locaux pour proposer une offre efficiente d'accompagnement des porteurs de projets dans l’économie sociale et solidaire

Trois niveaux d’accompagnement sont proposés: DETECTER des porteurs de projets engagés, INCUBER des projets d’innovation sociale, INVENTER des solutions entrepreneuriales.

L’incubateur d’ATIS a intégré l’écoparc en mars 2020 après avoir lancé un appel à candidature pour des projets souhaitant être accompagnés. 5 ont été sélectionnés.


Ecoréso Autonomie 47

Projet de plateforme lot-et-garonnaise de réemploi des aides techniques médicales. Directeur : Alexandre CHAINEUX.

L’objectif de l’association est de collecter, remettre en état puis de louer ou vendre du matériel médical d’occasion à prix solidaire (lits, fauteuils roulants, déambulateurs …). Cette initiative a pour but de diminuer la quantité de déchets liée aux dispositifs médicaux et le reste à charge des usagers tout en évitant du gaspillage grâce à des prescriptions de ces appareils faites par des ergothérapeutes. Elle est accompagnée par le Cluster Economie Circulaire et l’incubateur d’ATiS.

Des postes de technicien d’atelier et d’ergothérapeute vont être ouverts pour le mois de juillet prochain. Cette période sera également propice à la concertation des différentes structures de l’économie circulaire installées sur l’écoparc ou en prévision, afin d’envisager la mutualisation de moyens matériels et humains par la mise en place d’un collectif.


Projet de reparation des appareils électroménagers

En 2018, les recycleries du Lot-et-Garonne ont décidé de se fédérer sur le territoire. La recyclerie du Marmandais, l’AFDAS, l’association au recycle-tout, le bric-à-brac solidaire et l’association St-Vincent-de-Paul font ainsi partie du « collectif des recycleries du 47 ». Ils ont étudié la création d’une activité mutualisée de réparation d’appareils électroménagers qui permettrait de collecter, réparer et stocker ces appareils sur l’écoparc de Damazan avant de les renvoyer vers les différentes boutiques de recycleries pour la vente.

L’avantage pour les recycleries est de mutualiser leurs moyens pour financer un poste de réparateur.

Projets déjà implantés

Archi’mède

ARCHI’MEDE est une société coopérative de production spécialisée dans la gestion d’archives qui permet des parcours d’insertion. Elle forme son personnel aux techniques d’archivage physique et numérique afin de valoriser leurs compétences pour leur permettre un accès pérenne à l’emploi.

Elle gère du stockage logistique mais également du recyclage de papier broyé vers les papetiers (environ 200 tonnes/an) et du recyclage de radiographies médicales (environ 15 tonnes/an).

Implantée à Saint-Jean-de-Thurac depuis une dizaine d’années, la société en pleine expansion a installé  en novembre 2019 au sein de l’écoparc une chaîne d’élimination des archives confidentielles agréée par les archives de France.

En parallèle, ARCHI’MEDE a également développé sur le site une plateforme logistique pour lutter contre le gaspillage alimentaire en partenariat avec une épicerie solidaire (l’AFDAS) et des professionnels de la logistique : Comerso et Phoenix.

ARCHI’MEDE occupe aujourd’hui, pour ses deux activités, une cellule de 2900 m² dans le bâtiment d’usine mais doit, à termes, construire son propre bâtiment indépendant sur une parcelle de l’écoparc qui lui est réservée.


Véolia

L’entreprise Véolia propreté a installé en janvier 2020 un centre de tri des bennes Eco-mobilier collectées dans 14 déchetteries locales. Pour écarter les meubles usagés de l’enfouissement et réduire ainsi leur impact environnemental, 24 fabricants et distributeurs du secteur de l’ameublement ont créé, en 2011, un éco-organisme à but non lucratif, appelé Eco-mobilier qui offre une nouvelle vie aux meubles, aux matelas usagés, aux couettes et oreillers en fin de vie.

Grâce à un contrat départemental de collecte du mobilier signé avec ValOrizon en 2014, l’ensemble des déchèteries du département est aujourd’hui doté d’une benne de collecte du mobilier.

Le centre de tri porté par Véolia répond à un appel d’offres Eco-mobilier lancé pour 3 ans et permet de  trier 3 100 tonnes par an de déchets d’ameublement issus des 14 déchetteries de Lot-et-Garonne et du Gers et de 2 recycleries locales

Projet en cours d'installation

Valoregen

La France ne recycle que 26% des déchets plastiques et se situe au 28ème rang européen sur ce taux de recyclage, loin derrière la Norvège (43,4%), la Suède (40,6%), et l’Allemagne (37,7%). Spécifiquement sur les emballages plastiques souples, le taux de recyclage est de 8%.

Conscient de ces enjeux, Valoregen, société française dont l’ambition est de devenir le premier recycleur de plastiques ayant une empreinte neutre en carbone, va développer et assembler les technologies de recyclage les plus avancées permettant le développement d'une économie circulaire durable des plastiques afin d'accélérer la transition vers la neutralité climatique et des écosystèmes sains.

L’entreprise s’oriente plus particulièrement sur le recyclage des emballages souples à base de polyéthylènes. Elle va proposer un modèle industriel différenciant de fabrication de matière plastique régénérée en associant recyclage mécanique et recyclage chimique. Cette configuration industrielle innovante de recyclage hybride est une réalisation pionnière en France.

L’ouverture de l’usine est prévue en mai 2021 avec une capacité de production initiale lors du démarrage de 28 000 t/an. Il s’agit d’un projet de l’ordre de 15,7 M€ d’investissement qui devrait créer 45 emplois.


2EI

Entreprise spécialisée dans la collecte de déchets de films plastiques d’emballages PEBD (PolyÉthylène Basse Densité) issus des housses verrières de l’industrie vinicole ou agroalimentaire, 2Ei souhaite s’installer sur l’écoparc pour créer une unité de granulation de PEBD. L’objectif étant d’intégrer l’étape industrielle de granulation en matière première secondaire pour fournir les plasturgistes en PEBD recyclé.

A partir d’un tonnage minimum évalué à 600T/an de films plastiques PEBD, 2Ei s’installera dans une demi-cellule de 1 200 m2. Une première ligne d’extrusion granulation permettra de traiter les balles de films pour les transformer en granulés, stockés en big-bag.

L’activité sera complétée par une petite ligne d’assemblage de matériels de compactage de presses pneumatiques. Enfin, une ligne de fabrication de produits basiques type profilés ou tuyaux pourra être installée en post granulation avec le PEBD recyclé.


Catymet

Déjà présente sur la zone d’activité de la Confluence, Catymet, entreprise espagnole spécialisée dans le recyclage de pots catalytiques, cherche de nouveaux locaux pour pouvoir répondre aux besoins croissants de son activité. Dans un premier temps, Catymet récupèrera des tuyaux d'échappement, dont l'un des composants est le pot catalytique, sur des véhicules hors d’usage (VHU) afin de les recycler
(environ 200 tonnes de pots catalytiques par an).

Projets à l'étude

Isoweck

Le groupe Isoweck (leader français de l’isolation de maisons individuelles, d’ensembles immobiliers et de logements collectifs), a fait de l’amélioration énergétique  son cœur de métier.

Dans une nouvelle phase de développement, le groupe souhaite maîtriser ses approvisionnements en isolant bio-sourcé (laine de coton).

Isoweck a déjà initié cette démarche en Espagne et envisage la création d’une nouvelle unité de production de laine de coton à Damazan dans une démarche d’économie circulaire sobre en énergie et en ressource.

Le développement de ce programme industriel de fabrication d’isolants bio-sourcés est prévu entre 2022 et 2025.


Centre de tri

Le projet d’installation d’un centre de tri départemental des collectes sélectives est à l’origine du concept d’écoparc. En effet, le Syndicat ValOrizon travaille depuis plusieurs années sur ce projet qui était inscrit dans le plan départemental de prévention et de gestion déchets. Le rachat de la friche industrielle de Xilofrance a offert au Syndicat l’opportunité d’y installer son siège avec pour projet d’y implanter son centre de tri départemental et de développer, autour, des activités en lien avec l’économie circulaire.

Ce nouveau centre de tri permettra de relocaliser une activité qui est aujourd’hui éclatée sur 4 centres de tri et autant de départements, et ramènera ainsi des emplois sur le territoire.


Le projet fait l’objet de diverses études de faisabilité car, face à la tendance nationale de massifier et d’avoir moins d’unités de tri pour baisser les coûts, il a fallu chercher de nombreuses optimisations pour maintenir un tarif concurrentiel. Ces optimisations ont notamment été possibles grâces aux opportunités de mutualisation qu’offre l’écoparc et grâce au moindre coût d’achat du bâtiment (friche industrielle). Aujourd’hui validé, le projet devrait faire l’objet, d’ici le mois de juillet, d’une publication d’offre de délégation de services public (DSP). L’objectif étant d’ouvrir le centre de tri au 4ème trimestre 2022.

Le nouveau centre de tri doit permettre à l’ensemble des habitants du département d’accéder à l’extension des consignes de tri à tous les plastiques.

Elaboré en intégrant des emplois d’insertion, le centre de tri devrait créer près de 40 emplois et permettre de trier près de 10 000 tonnes de collectes sélectives par an (bac jaune ou bac recyclage).

Améliorer les performances de collecte des déchets en Lot-et-Garonne

Harmoniser les performances de collecte et de tri

L’harmonisation des performances de collecte repose sur la volonté de proposer à toutes les intercommunalités du département de passer en extension des consignes de tri pour tous les emballages plastiques. En effet, avoir les mêmes consignes de tri partout dans le département facilitera la compréhension pour les habitants. Le projet de création d’un centre de tri départemental doit répondre à cet objectif.

Prospective sur le tri à la source des biodéchets

La loi sur la transition énergétique pour la croissance verte prévoit de faire progresser le tri à la source des biodéchets, jusqu’à sa généralisation pour tous les producteurs de déchets d’ici à 2025. La loi européenne donne une échéance à l’horizon 2024. L’objectif est de favoriser le retour au sol de la matière organique plutôt que d’enfouir ou incinérer les biodéchetsCes derniers représentent de 1/4 à 1/3 des ordures ménagères résiduelles dont 10% proviennent du gaspillage alimentaire.


En partenariat avec l’ADEME, ValOrizon a lancé une étude départementale sur le tri à la source des biodéchets et a mandaté le bureau d’études Inddigo pour mener à bien cette mission.

La première partie de l’étude s’est déroulée pour chaque collectivité en 3 étapes de février 2019 à mai 2020. Après la réalisation d’un diagnostic, un travail a été mené visant à comparer les scénarii pour finalement approfondir celui retenu. La troisième étape a été perturbée par les contraintes liées à la crise sanitaire mais les dernières réunions ont pu se dérouler en visioconférence.


Les 8 collectivités participantes disposent maintenant d’une solution individualisée et spécifique pour leur territoire, qui s’intègre dans une vision départementale commune, afin que chaque usager ait à sa disposition une solution lui permettant de ne pas jeter ses biodéchets dans les ordures ménagères résiduelles et de permettre leur valorisation.

Une deuxième partie, optionnelle, de cette étude démarrera au deuxième semestre 2020. Elle permettra aux collectivités qui le souhaitent de bénéficier d’un accompagnement opérationnel à la mise en œuvre du tri à la source des biodéchets.

Accompagner la tarification incitative

La mise en place d’une tarification incitative est l’un des principaux leviers pour atteindre les objectifs de réduction des déchets ménagers et assimilés et d’amélioration de la valorisation fixés par la loi de transition énergétique pour une croissance verte.


Dans le cadre du programme « Territoire Zéro Gaspillage Zéro Déchet », ValOrizon a souhaité accompagner ses adhérents et l’Agglomération d’Agen à la mise en place de la tarification incitative. Conformément à ses engagements, le Syndicat a piloté, en coordination avec l’ADEME, la réalisation d’une étude pour chaque collectivité dans le but de proposer le scénario le plus adapté à chaque territoire pour la mise en place de cette tarification. L’étude a été confiée à un groupement de bureaux d’études composé d’AJBD et Citexia ainsi que du cabinet Landot & Associés pour le volet juridique.


Toutes les collectivités du Lot-et-Garonne se sont lancées dans cette étude préalable, excepté la Communauté de communes des Bastides en Haut-Agenais Périgord qui est déjà en cours de mise en œuvre de la redevance incitative.

Un travail est mené actuellement afin de fusionner les résultats de cette étude avec celle qui a été menée en parallèle sur la généralisation du tri à la source des biodéchets.

Un calendrier pour passer à l’action a été proposé aux collectivités avec une prise de décision sur le passage à la tarification incitative au deuxième semestre 2020.